Audition à la Chambre : compte-rendu

Ce mercredi 11 janvier, suite à la pétition que nous avons lancée en 2022, Peter Bruynooghe et Luk Dieleman, accompagnés des présidents de nos deux ailes linguistiques, Bernard Laplanche et Dirk Verleyen, ont pu défendre à la Chambre des représentants le dossier relatif à la mesure discriminatoire en matière de remboursement qui touche les patients des kinésithérapeutes déconventionnés. Grâce à une présentation bien préparée et à des arguments solides, AXXON a réussi à faire passer son message.


La plupart des députés de la coalition Vivaldi sont d'accord : il faut changer quelque chose à cette mesure défavorable aux patients ! Ils restent néanmoins "fidèles au gouvernement", dixit M. Servais Verherstraeten (CD&V) qui, en tant que juriste de formation, reconnait toutefois que l'exécutif (le Conseil des ministres) commet une faute juridique en ignorant radicalement une décision du législatif (le Parlement) !

Si cela dépendait de l'opposition, les articles 85 et 86 de la loi sur la qualité seraient immédiatement activés. C'est pourquoi Mme Catherine Fonck (Les Engagés) remettra sur la table de la Commission de la Santé et de l'Égalité des chances sa proposition de loi modifiant l'article 49, §7 de la loi coordonnée du 14 juillet 1994 (relative à l'assurance obligatoire des soins et prestations médicaux) le mois prochain. Il appartiendra ensuite aux membres de la commission d'affirmer clairement leur position ! Au passage, Mme Fonck a spécialement souligné le fait que les 36,46 millions d'euros (selon les calculs d'AXXON pour 2021) qui ont été payés "en trop" à cause de cette règle discriminatoire proviennent entièrement de la poche des patients, les victimes de la situation !

Pour la plupart des députés, la sécurité tarifaire ("comment pouvons-nous maximiser la protection des patients") et l'augmentation du taux de conventionnement 
sont indispensables.
 
Pour AXXON, un kinésithérapeute acceptera d'adhérer à un accord tarifaire si :
  • les honoraires sont corrects (et il y a un besoin urgent de rattraper le retard pris à ce niveau!) ;
  • les frais de déplacement sont corrects (en harmonie avec les autres prestataires de soins) ;
  • la charge administrative est réduite, grâce notamment à une digitalisation accélérée ;
  • la nomenclature est modernisée, en tenant compte des dernières preuves scientifiques (ce qui pourrait permettre de faire des économies à long terme) ;
  • les avantages sociaux INAMI sont revalorisés, ainsi que la prime télématique et la prime de qualité (qui n'ont jamais été indexées).

En bref, il est urgent d'établir une "nouvelle donne" pour les kinésithérapeutes !

L'argumentation ci-dessus a été reprise par les représentants de la Chambre et sera, nous l'espérons, incluse dans les discussions et débats avec le ministre concerné !
 

Notons pour conclure que les députés nous ont expressément exprimé leur soutien et qu'ils nous invitent à poursuivre une collaboration franche, en n’hésitant pas à les contacter pour ce sujet et pour toute autre matière concernant la kinésithérapie.


Voir ou revoir le débat

Vous pouvez (re)visionner l'audition en ligne via ce lien et choisir la langue de la vidéo en cliquant sur l'onglet qui se trouve en bas à droite de celle-ci.
 
Nous mettons également à votre disposition le texte du discours ainsi que le powerpoint que nous avons présentés à la Commission de la Santé et de l'Égalité des chances  :