La violence basée sur le genre

L'Institut pour l'égalité des genres, une institution du gouvernement fédéral, assure et promeut l'égalité des femmes et des hommes. L'une de nos tâches à cet égard est de lutter contre la violence basée sur le genre.

Les professionnels de la santé peuvent apporter une contribution importante à la lutte contre les mutilations génitales féminines et la violence sexuelle ou conjugales, y compris la violence psychologique qui y est associée. Ils sont souvent l'un des rares relais à prendre conscience ou à être témoin de situations de violence basée sur le genre.

Selon l’enquête officielle menée par UN-MENAMAIS, quand les victimes de violence sexuelle décident de sortir du silence, c'est généralement le secteur des soins de santé. De plus, des études scientifiques montrent que la plupart des victimes souhaitent que le médecin les interroge sur une éventuelle situation de violence.

Les professionnels de la santé sont parfois réticents à agir dans ces situations de violence en raison de l’absence de formations appropriées et de directives claires. L’enquête d’UN-MENAMAIS illustre la timidité d’action qui accompagne le flou autour des limites du code déontologique. Selon cette enquête, moins de la moitié des praticiens ont offert un traitement spécifique à leur dernier patient victime de violence sexuelle. Et même lorsqu'ils sont prêts à assumer cette responsabilité sociale, il faut répondre à de nombreuses questions pour assurer un suivi adéquat. Des questions se posent, telles que "Quels sont les signes auxquels je dois faire attention ? Que puis-je faire si je soupçonne ou vois des signes de violence sexuelle, de violence domestique ou de mutilation génitale ? Quels soins et conseils puis-je offrir à la victime ? Quand les signes justifient-ils une intervention extérieure ? Comment puis-je maintenir autant que possible la relation avec la victime et/ou sa famille, tout en organisant l'aide et, si nécessaire, en intervenant à temps pour assurer la sécurité de tous ? "

Avec l'aide du professeur Tom Goffin (UGent), l'Institut a donc préparé trois manuels soutenus par l'Ordre des médecins, afin d'informer les praticiens sur les démarches qu'ils peuvent entreprendre, dans les limites de leur déontologie professionnelle, en cas de situations préoccupantes de violence fondée sur le genre. Ces manuels correspondent aux codes de signalement de la violence conjugale, de la violence sexuelle et des mutilations génitales féminines.

Les manuels offrent un cadre plus large et orienté vers la pratique, avec divers conseils concrets pour les prestataires de soins de santé sur la manière d'entamer une conversation avec une victime présumée, sur la manière d'agir dans les limites du secret professionnel, sur les institutions vers lesquelles une victime/patient peut être orienté(e) et bien plus encore. Ils tentent ainsi de fournir une réponse aux diverses questions que les médecins peuvent se poser lorsqu'ils ont affaire à des victimes (potentielles) de violence.

Codes de signalement

Code de signalement violences conjugales

Code de signalement violence sexuelle 

Code de signalement mutilations genitales feminines

Manuels

Manuel: violences conjugales

Manuel: violence sexuelle 

Manuel: mutilations genitales feminines